La vérité est dans les détails

Sur Internet, j’ai trouvé ce conte amusant et intéressant.

Je l’ai trouvé sur un blog où l’auteure ne savait pas qui était l’auteur du conte ; par respect pour l’auteur, j’ai recherché son identité. Il semblerait qu’il soit de un certain Camilo Cruz.

"Voici l’histoire de « La Vache », du Dr. Camilo Cruz. On raconte qu’à une occasion, un maître voulait enseigner à son disciple les secrets pour obtenir une vie prospère et heureuse. Pour ce faire, le maître décida d’emmener le jeune en voyage dans le village le plus pauvre qu’on puisse trouver. Là, ils devaient chercher la famille la plus humble du coin, où ils passeraient la nuit. Ainsi, ils arrivèrent dans une vieille maison de campagne, presque en ruine, sans doute l’endroit le plus pauvre de la région. Dans cette petite cabane d’à peine 10 mètres carrés vivaient 8 personnes. Mais la famille possédait une vache, et la vie de tous tournait autour de la vache : « il faut traire la vache », « il faut sortir la vache », « il faut donner de l’eau à la vache ». La vache leur rendait un service très important car ils considéraient qu’ils n’étaient pas si pauvres puisqu’ils avaient une vache. Le maître et le disciple y dormaient. Tôt le lendemain matin, avant que personne ne se lève, ils se levèrent tous deux et se préparèrent à partir. Le disciple n’était pas très content car il avait l’impression de n’avoir rien appris, mais le maître lui dit : « Il est temps que tu apprennes la leçon pour laquelle tu es venu. »

Peu à peu, le maître s’approcha de l’endroit où l’animal était attaché et, sous le regard incrédule du jeune, l’ancien sortit un énorme couteau et tua la vache. Le jeune fut alarmé, ne comprenait rien et s’exprima ainsi. Sans broncher, le maître se prépara à partir ; le disciple pensa qu’à cause de lui, cette famille n’aurait désormais plus moyen de gagner sa vie.

L’histoire raconte qu’un an plus tard, le maître appela le disciple et lui suggéra de retourner à cet endroit pour voir ce qu’était devenu la vache. Le jeune acquiesça, toujours se sentant coupable de ce qui s’était passé. Ils retournèrent dans la zone, mais ils ne trouvèrent plus l’habitation ; là où se trouvait la cabane, il y avait maintenant une grande maison neuve. Le jeune pensa que la famille avait dû quitter l’endroit. Lorsqu’ils frappèrent à la porte, l’homme qui les accueillit était le même qui les avait hébergés l’année précédente. Comment se fait-il qu’ils aient maintenant cette immense maison, soient bien habillés et que la vie leur sourie ? L’homme les invita à entrer et leur raconta que, dès leur départ ce jour-là, ils avaient découvert qu’un malfaiteur avait tué la vache. Et même si, au début, ils se désespérèrent face à leur nouvelle situation, ils décidèrent rapidement de remettre la terre en état et de planter quelques graines pour se nourrir.

Rapidement, ces graines produisirent tellement que la récolte fut vendue, permettant ensuite d’acheter d’autres graines et de replanter. Ainsi, peu à peu, ils progressèrent et la ferme leur rapporta tellement de profits qu’ils purent s’acheter une nouvelle maison, de nouveaux vêtements… et une vie nouvelle. La mort tragique de la vache fut en réalité une véritable bénédiction.

En partant, le disciple comprit la leçon que le maître voulait lui enseigner : la mort de la vache n’était pas la fin pour cette famille, mais le début d’un avenir nouveau et plus radieux. Le maître demanda au jeune : « Penses-tu que si cette famille avait encore sa vache, elle aurait pu réaliser tout cela en un an ? » Le jeune répondit que non. « Tu vois ? » lui dit-il. « La vache n’était pas seulement leur source de subsistance, mais la chaîne qui les liait à une vie de conformisme et de médiocrité. Ils ont dû apprendre à voir au-delà pour sortir de la misère dont ils ne se rendaient même pas compte, à cause de leur vache. »

Le texte suivant a été repris du blog :

http://monicaperezdelasheras.blogspot.com.es/2009/04/el-cuento-de-la-vaca.html.